Une allégation d'agression sexuelle pèse contre un député libéral
POLITIQUE. Le gouvernement Couillard a été placé dans l'embarras jeudi, à la suite d'une allégation d'agression sexuelle qui met en cause un député libéral.
Gerry Sklavounos, député libéral provincial de Laurier-Dorion
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Gerry Sklavounos se retire du caucus libéral, a indiqué le cabinet du premier ministre en fin d’après-midi jeudi.
Selon le Journal de Québec, le député de Laurier-Dorion serait le présumé agresseur d’Alice Paquet, une étudiante qui a déclaré avoir été agressée par un député libéral lors d’une prise de parole au rassemblement contre la violence sexuelle mercredi soir à l’Université Laval.
La jeune femme dit avoir été agressée à l’été 2014, alors qu’elle travaillait comme hôtesse dans un restaurant de Québec. Elle a porté plainte au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), qui a confirmé jeudi matin qu’une enquête était en cours dans ce dossier.
Toujours en matinée, le premier ministre Philippe Couillard a annoncé que tous les députés de sa formation seraient interrogés par le whip libéral, Stéphane Billette.
Avant que le M. Sklavounos n’annonce son retrait, la député de la Coalition Avenir Québec (CAQ) Nathalie Roy avait exigé que celui-ci soit exclu du caucus «immédiatement» à cause des «allégations d’agression sexuelle le visant, dans un message publié sur Twitter.
L’attaché de presse de Mme Roy a indiqué à TC Media ne pas avoir de preuves que les allégations visaient bel et bien le député de Laurier-Dorion. «[Tony] Tomassi a été exclu et il n’y avait que des allégations», rappelle Alexandre Lahaie.
Avant que le nom du député de Laurier-Dorion ne fasse surface, le Parti québécois (PQ) avait demandé à M. Couillard de suspendre le député qui est sous enquête. «S’il connaît l’identité de la personne visée, il doit immédiatement la retirer du caucus le temps que durera l’enquête, plutôt que d’invoquer le secret du caucus», a déclaré le chef péquiste, Jean-François Lisée.
Gerry Sklavounos a été élu député sous la bannière libérale dans la circonscription montréalaise de Laurier-Dorion, en 2007. Il occupe depuis avril 2014 les fonctions de leader parlementaire adjoint du gouvernement.
Face au gouvernement minoritaire de la première ministre péquiste Pauline Marois, le député a agi à titre de porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseignement supérieur – de septembre 2012 à septembre 2013 –, puis de porte-parole en matière de développement durable et d’environnement – de septembre 2013 à mars 2014.
On peut voir sur la page Facebook de M. Sklavounos qu’il est père de deux enfants.