Le «sommelier» québécois de la bière

Frédéric Lacroix-Couture [email protected] Publié le 16 décembre 2015

Philippe Wouters.

©TC Media

MÉTIER. Les spécialistes de la bière à temps plein se font rares dans la Francophonie. Au Québec, l'expert se nomme Philippe Wouters. Déguster et parler de la bière est devenu en 2012 son principal gagne-pain. À 37 ans, il forme déjà la relève.

Consultez notre dossier sur les microbrasseries du Québec en cliquant ici.

Philippe Wouters a mis sur pied un important média spécialisé sur la bière, Bières et Plaisirs. Il donne des conférences et des ateliers sur la dégustation, et différents médias font appel à ses connaissances.

L'expert a aussi déployé un outil, capsules sensations, permettant  de classifier les bières selon leur couleur et leur sensation (douce, amère, épicée, fumée, liquoreuse…). Avec ce système, il n’existe pas moins de 63 capsules sensations.

D'un passe-temps à un emploi

Son intérêt pour le monde de la bière ne date pas d'hier. Cela a commencé à l'âge de 14 ans dans sa Belgique natale. «Mon frère, ayant 12 ans de plus que moi, me faisait découvrir les brasseries. Et à 16 ans, j'ai commencé à pouvoir y goûter», raconte cet ancien travailleur en informatique.

On ne se nomme pas expert en bières.

Philippe Wouters

Avec les années et à coup d'ateliers avec de grands spécialistes en bière, ce passe-temps pour le monde brassicole s'est transformé en emploi.

Quand il débarque au Québec en juillet 2000, il s'aperçoit que le traitement réservé à la bière auprès du grand public est déficient. «Je me suis rendu compte qu'il y avait très, très peu de monde qui parlait de la bière de façon simple, gourmande, et non pas élitiste», se souvient Philippe Wouters, pour qui la bière est un produit fraternel et rassembleur. Un constat qui l'a amené à fonder Bières et Plaisirs.

La bière au collégial 

Le titre d'expert en bières, c'est l'industrie qui lui a donné, précise Wouters. «On ne se nomme pas expert en bières.»

Il transmet depuis l'automne 2014 son expertise par l'entremise du premier programme francophone de sommelier-bière, qu'il a développé à La Cité avec le département d'hôtellerie de ce collège francophone d'Ottawa. Une façon de redonner à l'industrie, dit-il.

Les qualités pour devenir un bon conseiller en bière? «D’un, aimer son produit. Deux avoir l'esprit critique. De trois avoir un esprit analytique et de quatre ne pas avoir de parti pris» résume Wouters.

Suivez les conseils de Philippe Wouters pour déguster une bière en 4 étapes.

En manchette

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Philippe Wouters.

©TC Media


MÉTIER. Les spécialistes de la bière à temps plein se font rares dans la Francophonie. Au Québec, l'expert se nomme Philippe Wouters. Déguster et parler de la bière est devenu en 2012 son principal gagne-pain. À 37 ans, il forme déjà la relève.

Consultez notre dossier sur les microbrasseries du Québec en cliquant ici.

Philippe Wouters a mis sur pied un important média spécialisé sur la bière, Bières et Plaisirs. Il donne des conférences et des ateliers sur la dégustation, et différents médias font appel à ses connaissances.

L'expert a aussi déployé un outil, capsules sensations, permettant  de classifier les bières selon leur couleur et leur sensation (douce, amère, épicée, fumée, liquoreuse…). Avec ce système, il n’existe pas moins de 63 capsules sensations.

D'un passe-temps à un emploi

Son intérêt pour le monde de la bière ne date pas d'hier. Cela a commencé à l'âge de 14 ans dans sa Belgique natale. «Mon frère, ayant 12 ans de plus que moi, me faisait découvrir les brasseries. Et à 16 ans, j'ai commencé à pouvoir y goûter», raconte cet ancien travailleur en informatique.

On ne se nomme pas expert en bières.

Philippe Wouters

Avec les années et à coup d'ateliers avec de grands spécialistes en bière, ce passe-temps pour le monde brassicole s'est transformé en emploi.

Quand il débarque au Québec en juillet 2000, il s'aperçoit que le traitement réservé à la bière auprès du grand public est déficient. «Je me suis rendu compte qu'il y avait très, très peu de monde qui parlait de la bière de façon simple, gourmande, et non pas élitiste», se souvient Philippe Wouters, pour qui la bière est un produit fraternel et rassembleur. Un constat qui l'a amené à fonder Bières et Plaisirs.

La bière au collégial 

Le titre d'expert en bières, c'est l'industrie qui lui a donné, précise Wouters. «On ne se nomme pas expert en bières.»

Il transmet depuis l'automne 2014 son expertise par l'entremise du premier programme francophone de sommelier-bière, qu'il a développé à La Cité avec le département d'hôtellerie de ce collège francophone d'Ottawa. Une façon de redonner à l'industrie, dit-il.

Les qualités pour devenir un bon conseiller en bière? «D’un, aimer son produit. Deux avoir l'esprit critique. De trois avoir un esprit analytique et de quatre ne pas avoir de parti pris» résume Wouters.

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