Par exemple, à Los Angeles, la meilleure équipe de la division Pacifique, le CH fut dans le coup, jusqu’à ce qu’en 3e période, son as défenseur P.K. Subban commette un revirement, une faute d’inattention, au centre de la patinoire, qui a permis aux Kings de mettre le match hors de portée du Canadien.
À la fin du voyage à Winnipeg, contre une équipe qui elle aussi ratera les séries, le défenseur vedette de l’équipe P.K. Subban a de nouveau permis aux adversaires du Canadien de clouer leur cercueil, avec une erreur que les défenseurs de sa qualité ne peuvent se permettre.
Michel Therrien a protégé Subban publiquement après ces deux défaites difficiles, prétextant que la somme de temps de glace demandée à Subban ouvrait la porte à ce genre d’erreur. Et comme il considère Subban comme un professionnel, il est confiant de le voir rebondir et surtout, de lui faire prendre conscience du niveau de responsabilité venant avec sa place privilégiée.
Lors des rencontres de presse après les deux rencontres, Subban a reconnu ses erreurs en disant qu’il avait perdu ses appuis sur la glace, ce qui a causé les revirements.
Non sélectionné parmi les 16 premiers patineurs qui représenteront le Canada à la Coupe du monde en septembre 2016, Subban se trouve devant un défi : comme il ne participera pas aux séries, il doit éliminer le doute dans la tête des dirigeants d’Équipe Canada concernant sa capacité de gérer le cadran lors d’un match important.
L’entraîneur du Canada, Mike Babcock, qui a dirigé deux équipes canadiennes à la conquête de l’or à Vancouver et à Sotchi, contrairement à Michel Therrien avec le Canadien, ne doit rien à P.K. Subban. Pour Babcock, ce sont les intérêts de l’équipe à la feuille d’érable qui passeront en premier.
À Montréal, nous pouvons pardonner à P.K. Subban de ne pas être à son meilleur pour les 82 matchs de la saison, mais aux Olympiques ou à la Coupe du monde, quand l’enjeu est une médaille ou un championnat, peu de choses seront pardonnées. Si P.K. Subban veut s’aligner avec les meilleurs défenseurs de son pays, il devra démontrer que lorsque le match sera sur la ligne en demi-finale ou en grande finale, ses entraîneurs pourront compter sur lui pour qu’il accomplisse sur la glace le jeu qui empêchera l’adversaire de sortir son pays de la compétition.
La course pour un poste parmi les six premiers défenseurs pour l’équipe canadienne sera difficile. P.K. devra se montrer aussi efficace, sinon plus, que des défenseurs de la trempe de Brent Seabrook, qui a gagné trois Coupes Stanley avec les Blackhawks de Chicago, du jeune Pietrangelo des Blues de St-Louis, qui a fait partie de l’équipe championne à Sotchi et du Québécois Kristofer Letang, des Penguins, qui a déjà une bague de la Coupe à son actif. P.K. est certainement aussi talentueux que tous ces joueurs, mais devra démontrer qu’en tout moment, ses entraîneurs et ses coéquipiers pourront compter sur lui.
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