On en trouve probablement dans les réserves du Musée canadien de la guerre à Ottawa, mais le trop peu de publicité autour de ces artéfacts nous tient dans l’ignorance à leur sujet.
Il y a de nombreuses catégories d’art des tranchées (trench art, chez les anglophones), dont les deux principales sont les œuvres sur le site et les créations confectionnées après le retour du soldat chez lui avec, dans ses valises, quelques pièces de métal à titre de souvenirs.
Puisque l’histoire de très nombreuses pièces se perd désormais à mesure que les années passent, il n’est pas toujours aisé de connaître la période précise de la création de l’œuvre.
Europe
Par contre, les artisans de ce type particulier de métal, très nombreux en Europe, permettent d’établir des bases de valeur marchande étant donné la relative quantité de ces obus actuellement en circulation sur le marché des curiosités.
Évidemment, en France comme en Angleterre, ces articles ne sont pas du tout qualifiés d’antiquités ni d’œuvres d’art. Peut-être dira-t-on de ce «grand vase» qu’il s’agit là d’une œuvre d’art brut ou d’art indiscipliné, ces créations qui ne sont pas le résultat du travail d’un artiste reconnu, mais habituellement d’un artisan qui produisant peu, pratiquera un art qui ne s’apprend dans aucune école.
Ces pièces produites à partir d’obus de bonne taille deviennent couramment des vases dont les dimensions n’ont bien souvent d’égal que le talentueux travail de ciselage qu’on retrouve sur ses parois.
Couramment reconnus comme étant une production de la Première Guerre mondiale, ces importants obus furent ainsi transformés en œuvres d’art, réformant un outil de mort en une pièce appréciée pour sa beauté ou, du moins, en un vase dont on reconnaîtra la valeur du travail de création fourni par l’artiste.
Valeur
On retrouve sur le marché de très petites créations (bagues, briquets, boutons de manchette) ainsi que ces objets de grande taille qui, évidemment, trouveront preneur pour une somme plus importante.
Cet obus demeure actuellement un trésor de famille, malgré le fait qu’il ne représente certainement pas les plus belles années de la vie de l’artisan qui l’a ciselé. Et sur le marché, son prix tournera autour d’un montant avoisinant les 300$.
Les collectionneurs de souvenirs de guerre, les amateurs d’art brut ainsi que certains musées voient en ce type de création une preuve de plus que le génie des populations touchées par la guerre peut toujours se manifester suite à une transformation qui aboutira par une création artistique.
Un tel obus peut très bien faire partie d’une collection nationale, d’un ensemble rappelant aux Canadiens une épopée importante de notre histoire ou simplement devenir un élément de décoration qui saura attiser la conversation dans un salon mondain.