L'importance d'examiner un meuble minutieusement

Mario Wilson [email protected] Publié le 27 décembre 2015

Un tel meuble se vendait 14,65$ il y a 115 ans. Aujourd'hui, sa valeur peut atteindre 600$.

Le type de commode présenté cette semaine demeure assez courant chez les antiquaires, particulièrement ceux qui savent apprécier les meubles de la fin du vingtième siècle.

Comme je l’ai déjà mentionné à quelques occasions, le mobilier de cette époque, fabriqué de chêne principalement, ayant encore aujourd’hui une robustesse à toute épreuve, est apprécié pour son excellent état de conservation.

Toute la gamme de variations étant possible, il n’est pas rare de voir de telles commodes avec un miroir biseauté, des pattes avant dites de lion ou même une porte pleine longueur couvrant la moitié du meuble.

Un simple coup d’œil dans un catalogue américain datant de 1897, produit par la Montgomery Ward Furniture, nous apprend qu’une telle pièce se vendait 14,65$ il y a plus de 115 ans. On dirait plutôt entre 500$ et 600$ aujourd’hui.

Petit détail

Comme les images du catalogue de cette époque sont très détaillées, on voit très bien, qu’effectivement, les poignées sur un même meuble peuvent très bien être de deux modèles bien différents. Voyez ici les boutons pour les petits tiroirs et la porte du cabinet à chapeaux, comparativement aux belles poignées qui ornent tous les autres tiroirs.

Le petit détail qui me semble faire la différence avec les meubles en pin que les Nord-Américains ont plutôt connus jusqu’à cette époque, c’est cette remarquable présence de serrures à tous les compartiments, tiroirs et porte compris, de ce meuble.

Interchangeable

Le catalogue de la Montgomery Ward laisse bien voir cette possibilité, un élément particulier de cette commode «interchangeable». Il y a fort à parier que tous les meubles de ce style, fabriqués par la même compagnie, étaient disponibles avec le même modèle de clé et qu’il était certainement possible d’ouvrir toutes les serrures de l’une ou l’autre des commodes avec une même clé.

Bien que la mode actuelle dans le mobilier ancien se situe plutôt dans le créneau des décennies de 1960 et 1980, il est bien plus facile d’harmoniser une telle commode avec les meubles de teck en provenance des pays scandinaves que de tenter un rapprochement avec une immense armoire de pin à panneaux soulevés avec sa couleur d’origine.

Antiquaires

Quelques antiquaires comme Gérard Bourguet, sur la rue Saint-Paul, à Québec, ou plus près de chez nous, Richard Rainville, nous présentent régulièrement des pièces de mobilier recherchées, quelques fois plus anciennes que la date de la Conquête.

Ce sont plutôt les antiquaires qui vendent des meubles et objets anciens à plus large spectre qui nous présentent ce genre de commode, celle de la chronique de cette semaine.

Il est également possible de s’en procurer chez les vendeurs de meubles usagés, eux qui nous offrent de tout, allant du nord-américain en passant par le mobilier asiatique. Toutefois, aucun suivi historique n’accompagnera vos découvertes, ce que les antiquaires spécialisés vous offrent avec plaisir. Je suis convaincu que les beaux meubles que vos aïeuls conservent encore dans une pièce sombre de la maison datent d’il y a une centaine d’années.

Le plus important, c’est qu’ils sont du patrimoine familial et ça, ça n’a pas de prix!

En manchette

Petit créateur à la fibre entrepreneuriale

Le jeune sauverois Xavier Bélair, cinq ans, en impressionne plus d’un avec ses talents d’artiste, mais aussi, avec son sens des affaires. Celui-ci participera à la Grande journée des Petits entrepreneurs au Parc Georges-Filion le 18 juin.

L'importance d'examiner un meuble minutieusement

Mario Wilson [email protected] Publié le 27 décembre 2015

Un tel meuble se vendait 14,65$ il y a 115 ans. Aujourd'hui, sa valeur peut atteindre 600$.


Le type de commode présenté cette semaine demeure assez courant chez les antiquaires, particulièrement ceux qui savent apprécier les meubles de la fin du vingtième siècle.

Comme je l’ai déjà mentionné à quelques occasions, le mobilier de cette époque, fabriqué de chêne principalement, ayant encore aujourd’hui une robustesse à toute épreuve, est apprécié pour son excellent état de conservation.

Toute la gamme de variations étant possible, il n’est pas rare de voir de telles commodes avec un miroir biseauté, des pattes avant dites de lion ou même une porte pleine longueur couvrant la moitié du meuble.

Un simple coup d’œil dans un catalogue américain datant de 1897, produit par la Montgomery Ward Furniture, nous apprend qu’une telle pièce se vendait 14,65$ il y a plus de 115 ans. On dirait plutôt entre 500$ et 600$ aujourd’hui.

Petit détail

Comme les images du catalogue de cette époque sont très détaillées, on voit très bien, qu’effectivement, les poignées sur un même meuble peuvent très bien être de deux modèles bien différents. Voyez ici les boutons pour les petits tiroirs et la porte du cabinet à chapeaux, comparativement aux belles poignées qui ornent tous les autres tiroirs.

Le petit détail qui me semble faire la différence avec les meubles en pin que les Nord-Américains ont plutôt connus jusqu’à cette époque, c’est cette remarquable présence de serrures à tous les compartiments, tiroirs et porte compris, de ce meuble.

Interchangeable

Le catalogue de la Montgomery Ward laisse bien voir cette possibilité, un élément particulier de cette commode «interchangeable». Il y a fort à parier que tous les meubles de ce style, fabriqués par la même compagnie, étaient disponibles avec le même modèle de clé et qu’il était certainement possible d’ouvrir toutes les serrures de l’une ou l’autre des commodes avec une même clé.

Bien que la mode actuelle dans le mobilier ancien se situe plutôt dans le créneau des décennies de 1960 et 1980, il est bien plus facile d’harmoniser une telle commode avec les meubles de teck en provenance des pays scandinaves que de tenter un rapprochement avec une immense armoire de pin à panneaux soulevés avec sa couleur d’origine.

Antiquaires

Quelques antiquaires comme Gérard Bourguet, sur la rue Saint-Paul, à Québec, ou plus près de chez nous, Richard Rainville, nous présentent régulièrement des pièces de mobilier recherchées, quelques fois plus anciennes que la date de la Conquête.

Ce sont plutôt les antiquaires qui vendent des meubles et objets anciens à plus large spectre qui nous présentent ce genre de commode, celle de la chronique de cette semaine.

Il est également possible de s’en procurer chez les vendeurs de meubles usagés, eux qui nous offrent de tout, allant du nord-américain en passant par le mobilier asiatique. Toutefois, aucun suivi historique n’accompagnera vos découvertes, ce que les antiquaires spécialisés vous offrent avec plaisir. Je suis convaincu que les beaux meubles que vos aïeuls conservent encore dans une pièce sombre de la maison datent d’il y a une centaine d’années.

Le plus important, c’est qu’ils sont du patrimoine familial et ça, ça n’a pas de prix!